This study aimed to synthesize literature data on male judo combat time in international competitions between 2010 and 2019. The search was carried out from May 8th to June 11th, 2021, in electronic databases using the following keywords: AND. After the selection process, 8 articles were included in the systematic review and 7 in the meta-analysis. These studies analyzed 2,562 international male judo combats over the years 2010 to 2019. We observed that the average male judo combat time changed after (...) each rule change. There was a significant difference between combats that ended up to the regular time and those that needed overtime. There were differences between 60kg and +100kg categories and the others in 2011-2012. However, no significant difference was found between the combat time by weight division after the 2017 rule changes, although there are still differences in relation to the end of the combats. There were significant changes in the male judo combat time with each rule change, and the data from the included studies point to a trend of homogeneity in the combat time spent between the weight divisions over the years, and an increase in the occurrence of Golden Score. More studies need to be carried out to identify the new temporal behaviors of athletes. (shrink)

Anosognosia for hemiplegia is a lack of awareness about paralysis following stroke. Recent explanations use a ‘forward model’ of movement to suggest that AHP patients fail to register discrepancies between internally- and externally-generated sensory information. We predicted that this failure would impair the ability to recall from memory whether information is internally- or externally-generated . Two experiments examined this prediction. Experiment 1 demonstrated that AHP patients exhibit a reality monitoring deficit for non-motor information , whilst hemiplegic controls without anosognosia perform (...) like age-matched healthy volunteers . Experiment 2 explored if this deficit occurs when AHP patients discriminate performed, imagined, or observed movement. Results showed impaired reality monitoring for movements in AHP and nonAHP patients relative to HVs. Findings suggest that reality monitoring processes not directly related to movement, together with a failure to reality monitor movements, contribute to the pathogenesis of AHP. (shrink)

In this study, we explore a 100 years of Work and Organizational Psychology. To do this, we carry out a bibliometric performance and network analysis to understand the evolution structure and the most important themes in the field of study. To perform the BNPA, 8,966 documents published since 1919 were exported from the Web of Science and Scopus databases. The SciMAT software was used to process data and to create the evolution structure, the strategic diagram, and the thematic network structure (...) of the strategic themes of the field of WOP. We identified 29 strategic clusters and discuss the most important themes and their relationship with other clusters. This research presents the complete evolution of the field of study, identifying emerging themes and others with a high degree of development. We hope that this work will support researchers and future research in the field of WOP. (shrink)

Biological ontologies are used to organize, curate, and interpret the vast quantities of data arising from biological experiments. While this works well when using a single ontology, integrating multiple ontologies can be problematic, as they are developed independently, which can lead to incompatibilities. The Open Biological and Biomedical Ontologies Foundry was created to address this by facilitating the development, harmonization, application, and sharing of ontologies, guided by a set of overarching principles. One challenge in reaching these goals was that the (...) OBO principles were not originally encoded in a precise fashion, and interpretation was subjective. Here we show how we have addressed this by formally encoding the OBO principles as operational rules and implementing a suite of automated validation checks and a dashboard for objectively evaluating each ontology’s compliance with each principle. This entailed a substantial effort to curate metadata across all ontologies and to coordinate with individual stakeholders. We have applied these checks across the full OBO suite of ontologies, revealing areas where individual ontologies require changes to conform to our principles. Our work demonstrates how a sizable federated community can be organized and evaluated on objective criteria that help improve overall quality and interoperability, which is vital for the sustenance of the OBO project and towards the overall goals of making data FAIR. Competing Interest StatementThe authors have declared no competing interest. (shrink)

Les représentants de l'École autrichienne sont ici mis sous la même bannière pour autant seulement qu'ils ont été unanimes à revendiquer pour les postulats de l'économie pure, les «lois exactes» de la théorie économique, c'est-à-dire de la théorie marginale de l'utilité, un statut particulier en ce sens qu'ils tenaient pour impossible, voire absurde ou simplement inutile de soumettre les postulats en cause à des tests empiriques. L'apriorisme dont ils se réclament, fait à juste titre la marque de commerce de l'École (...) marginaliste autrichienne; Menger en a fourni les principes, von Mises la justification, et Rothbard s'est occupé de propager la doctrine de l'autre côté de l'Atlantique. (shrink)

Voici deux heureuses initiatives que nous devons à des universitaires canadiens qui n'en sont pas à leurs premiéres armes. Selon toute apparence la conception de ces anthologies ne découle pas d'une planification entre les deux auteurs. Pourtant elles se complètent remarquablement bien, et ce sur plus d'un plan.1) Leur complémentarité réside tout d'abord dans lechoix des problématiquesrespectives. Bien que les deux auteurs manifestent un même souci pour des problemès contemporains majeurs en matière d'ethique, ils ne se recoupent que quatre fois (...) sur les neuf chapitres contenus dans chaque livre, notamment à propos des questions concernant ravortement, l'euthanasie, lapeine capitale et la sexualité, encore que les textes choisis par Wesley Cragg situent l'euthanasie plutôt dans la perspective de l'infanticide, tandis que ceux retenus par Jan Narveson la discutent du point de vue de l'adulte, rapprochant l'euthanasie volontaire du suicide; la sexualité est abordée par le premier à travers les débats sur la pornographie et la censure, tandis que J.N. la situe dans l'optique de l'érotisme, de l'adultère et des conditions anthropologiques. Quant aux autres problématiques, les auteurs divergent dans leurs choix. (shrink)

La philosophie analytique de l'action se réclame du langage ordinaire de l'action comme une des sources de ses data philosophiques. Elle se propose d'en examiner le fonctionnement, d'en extraire les concepts clés, de caractériser les formes de propositions dans lesquelles s'expriment nos actions et notre façon spontanée de les comprendre, d'examiner l'articulation propre aux stratégies d'action et au discours qui les justifie, et de faire des « proposals » pour la construction d'une théorie de l'action. En somme, il s'agit d'ériger (...) le langage ordinaire en instance de contrôle aussi bien sur le plan du traitement de problèmes philosophiques que sur celui de la construction de méta-théories des sciences de l'homme. Ce travail sur le langage de l'action peut revêtir plusieurs fonctions: fonction de clarification ou de détection de confusions, fonction thérapeutique pour guérir le langage de maladies philosophiques, c'est-à-dire des pseudo-problèmes, fonction heuristique pour prescrire une diète appropriée au traitement des perplexités philosophiques qui surgissent « quand le langage tourne à vide, non quand il travaille », pour employer le mot de Wittgenstein. (shrink)

L'histoire de la philosophie est marquée par de nombreuses tentatives pour soustraire la morale aux préceptes dictés par une croyance religieuse aveugle, l'arracher aux limbes des émotions, des intérêts égoïstes, des «nobles» sentiments ou des passions troubles de la volonté de puissance, la sortir du terrain où se disputent âprement les évidences intuitives, l'inscrire dans le règne de la raison. Il s'agit de tentatives en vue de fonder les obligations morales, l'éthique tout court, de manière rationnelle. Or, ces démarches peuvent (...) emprunter des chemins variables selon que la rationalité de l'action se trouve conceptualisée dans la perspective des intérêts et préférences raisonnés, ou qu'elle se comprend à partir de la raison pratique dans sa pureté. (shrink)

Un grand nombre de problèmes dont traite aujourd'hui la théorie de la décision reposent sur des problématiques qui appartiennent à des approches philosophiques, méthodologiques et théoriques fort différentes et dont l'auteur deChoix rationnel et vie publiquedéplore à juste titre l'absence d'unité intrinsèque. En effet, les racines de la théorie contemporaine du choix rationnel ont des ramifications dans trois traditions philosophiques qui ont été maintenues sans entretenir de contacts: théories philosophiques de l'action d'Aristote à Hume, à Kant et à la philosophie (...) analytique de l'action de Davidson; la théorie du conflit de Hobbes à David Gauthier; la théorie de la justice (d'inspiration utilitariste qui a profondément marqué la pensée économique du XXesiècle). Ces branches ont entretenu des interactions sporadiques, mais ces relations n'ont jamais été exploitées systématiquement. Le travail que présente l'auteur est une première tentative dans cette direction, du moins en langue française. (shrink)

Editorial: Objects and Sound Perception Content Type Journal Article Pages 5-17 DOI 10.1007/s13164-009-0006-3 Authors Nicolas J. Bullot, École des Hautes Études en Sciences Sociales Centre de Recherches sur les Arts et le Langage (CRAL/CNRS) 96 Bd Raspail 75006 Paris France Paul Égré, Institut Jean-Nicod (ENS/EHESS/CNRS) Département d’Etudes Cognitives de l’ENS 29 rue d’Ulm 75005 Paris France Journal Review of Philosophy and Psychology Online ISSN 1878-5166 Print ISSN 1878-5158 Journal Volume Volume 1 Journal Issue Volume 1, Number 1.

Fille de l’Encyclopédie (1751-1772, 28 vol.) de Diderot et d’Alembert, l’Encyclopédie méthodique (1782-1832, 212 vol.) de Panckoucke conserve la palme du gigantisme. Si la Révolution Française pendant laquelle est publié le Dictionnaire de Théologie, n’a rien changé ni aboli dans le domaine de la pensée, elle a changé les conditions d’exercice pour les directeurs scientifiques. De surcroit en synthétisant ce moment particulier des savoirs liant mots et choses, la Méthodique représente un chainon incontournable entre l’épistémé des Lumières et celle du (...) xixè siècle. Alors que l’Encyclopédie dans un Système figuré des connaissances humaines construisait un ordre encyclopédique à partir des trois facultés de l’entendement humain (mémoire, raison, imagination), Panckoucke, qui craint la polémique sur les renvois, réoriente cet ordre. Il découpe chaque article et organise des listes de matières à partir de l’Encyclopédie. L’ordre des matières ne vise que les choses de la science qui, dans chaque Dictionnaire, seront détaillées au mieux. Enfin pour conduire le lecteur dans la connaissance, une table analytique propose un ordre de lecture transformant le dictionnaire en traité didactique. Le Dictionnaire de Théologie relève un autre aspect de la pensée philosophique du Système figuré, à savoir, une séparation de la Théologie ou Science de Dieu, des deux autres sciences que sont la Science de l’homme et la Science de la nature. Le progrès va se faire avec ces deux Sciences, sans la Théologie. Bergier revient sur cette séparation traduite par l’évincement des théologiens de l’entreprise encyclopédique des Lumières. Il remplit alors parfaitement le rôle demandé par Panckoucke de corriger et de compléter celle que ce dernier appelle la « première Encyclopédie» voulant être le directeur de la seconde Encyclopédie. (shrink)

L'interet de Habermas pour lamodernitédont traite son dernier livre, le tourne vers les travaux de Foucault. Celui-ci aurait mis en évidence, dès l'Histoire de la folie, ce qu'il y a de nouveau sous le ciel de la rationalité moderne. Dans plusieurs chapitres consacrés à Foucault, Habermas esquisse une critique qui s'inspire substantiellement des travaux de Fink-Eitel, Fraser, Honegger, Rippel et Münkler, Dreyfus et Rabinow et de Honneth. Cette critique est radicale et prend pour cible la présumée théorie du pouvoir de (...) Foucault, les impasses où conduisent les instructions méthodologiques qu'il entend observer pour reconstruire l'histoire recente des sciences humaines, ainsi que les thèses au sujet du rapport entre les pratiques discursives et les pratiques non discursives, plus exactement les dispositifs de pouvoir dans lesquels les sciences humaines se trouvent intégrées. Bien que Foucault n'ait jamais développé une telle théorie du pouvoir et qu'il dise n'avoir jamais voulu l'élaborer, on doit constater avec Habermas que le thème du pouvoir est pourtant omniprésent, et que le concept de pouvoir doit ëtre considéré comme une notion centrale dans son oeuvre. (shrink)

continent. 2.2 (2012): 76–81 Comments on Eugene Thacker’s “Cosmic Pessimism” Nicola Masciandaro Anything you look forward to will destroy you, as it already has. —Vernon Howard In pessimism, the first axiom is a long, low, funereal sigh. The cosmicity of the sigh resides in its profound negative singularity. Moving via endless auto-releasement, it achieves the remote. “ Oltre la spera che piú larga gira / passa ’l sospiro ch’esce del mio core ” [Beyond the sphere that circles widest / penetrates (...) the sigh that issues from my heart]. 1 The axiomatic sigh of the pessimist is in a way the pure word of philosophy, a thought that thinks without you, speaks where you are not. The live pneumatic form of the soul’s eventual exit from the dead body’s mouth, the sigh restores consciousness to the funeral of being, to the passing away that is existence. Pessimism speaks in piercing aphorisms because first it sighs. “Beyond the sphere passeth the arrow of our sigh. Hafiz! Silence.” 2 … pessimism is guilty of that most inexcusable of Occidental crimes—the crime of not pretending it’s for real. To the pessimist, the ‘real’ world—the world on whose behalf we are expected to wake up in the morning—is a ceaseless index of its own unreality. The pessimist’s day is not an illumined space for the advancement of experience and action, but a permanently and inescapably reflective zone, the vast interior of a mirror where each thing is only insofar as it is, at best, a false image of itself. Within this speculative situation, inside the doubleness of the mirror, pessimism splits into two paths, false and true, one that tries to fix pessimism (establish a relation with the mirror) and decides in favor of the apparent real, and another that totally falls for pessimism (enters the mirror) and communes with the greater reality of the unreal. These two paths are distinguished by their relation to pessimism’s guilt vis-à-vis the world’s reality-project. The first form, that which remains pessimism for the world and puts on a smiling face, stays guilty to itself (i.e. unconscious) and thus turns hypocritical, becoming at once the pessimism of the commoner who really just wants things to be better for himself and the pessimism of the elite who wants to critically refashion reality in his own image. The general form of this worldly, hypocritical pessimism is the impulse to ‘make the world a better place’, which is the global mask under which the world is diurnally made worse. The second form, that which follows pessimism away from the world and ceases to put on a smiling face, refuses guiltiness as itself theessential Occidental mode of pretense and turns honest, becoming at once the intelligent pessimism required of all ordinary action and the radical pessimism necessary for self-knowledge: seeing that no one is capable of doing good. The general form of this universal, honest pessimism is the impulse not to worry, to give up and embrace dereliction, which is the only real way the world is actually improved. Where worldly pessimism is the engine productive of interminably warring secular and sacred religions (good-projects), universal pessimism strives hopelessly for the paradise of a supremely instantiated pessimus: things are getting so bad that there is no longer any time for them to get worse; things are so constantly-instantly worst that this is BEST. Cosmic pessimism is the mode of universal pessimism which can yet discourse with the world, which has not chosen silence and can spread the inconceivably BAD NEWS in an orderly form ( kosmos ) that the world can understand (if it wanted to). … the result of a confusion between the world and a statement about the world. That is what the world is (the result of a confusion between the world and a statement about the world). … a generalized misanthropy without the anthropos. Pessimism crystallizes around this futility—it is its amor fati , rendered as musical form. Pessimism’s love of fate is a blind love, a love of the blindness of being human in a cosmos conceived around the human’s eclipse, a heavy levitation in the contradictory space between the inescapability of its having been and the impossibility of its will-be. Pessimism’s song of futility is a sensible way of loving fate, with a minimum of eros, by means of a kind of matrimonial love of the fatal. As music, pessimism stays open to the irreparable and the inexorable without the binding of affirmation, in the apparent absence of the radical, infinitely surplus will that absolute amor fati seems to require. Crying, laughing, sleeping—what other responses are adequate to a life that is so indifferent? “Unless a man aspires to the impossible, the possible that he achieves will scarcely be worth the trouble of his achieving it. We should aspire to the impossible, to absolute and infinite perfection [….] The apocatastasis is more than a mystical dream: it is a norm of action, it is a beacon for high deeds [….] For true charity is a species of invasion [….] It is not charity to rock and lull our fellow men to sleep in the inertia and heaviness of matter, but rather to arouse them to anguish and torment of spirit.” 3 … the impossibility of ever adequately accounting for one’s relationship to thought. “The paroxysm of interior experience leads you to regions where danger is absolute, because life which self-consciously actualizes its roots in experience can only negate itself [….] There are no arguments [….] On the heights of despair, the passion for the absurd is the only thing that can still throw a demonic light on chaos [….] I live because the mountains do not laugh and the worms do not sing .” 4 It took three attempts before she was fully decapitated, all the while she continued, perhaps miraculously, to sing. According to the earliest account of Cecilia’s martyrdom, the beheading turns out worse. After not severing her head in three strokes, “the cruel executioner left her half dead” (seminecem eam cruentus carnifex dereliquit). 5 Cecilia’s effortlessly powerful endurance of the three strokes—a fitting icon for pessimism as an art of dereliction—demonstrates the “passivity and absence of effort [….] in which divine transcendence is dissolved.” 6 There’s a ghost that grows inside of me, damaged in the making, and there’s a hunt sprung from necessity, elliptical and drowned. Where the moving quiet of our insomnia offers up each thought, there’s a luminous field of grey inertia, and obsidian dreams burnt all the way down. Like words from a pre-waking dream. There is no reason to think that they are not. NOTES 1. Dante Alighieri. Vita Nuova . ed. and trans. Dino S. Cervigni and Edward Vasta. Notre Dame: University of Notre Dame Press. 1995. 41:10. 2. Hafiz of Shiraz. The Divan . trans. H. Wilberforce Clarke. London: Octagon Press. 1974. 10.9. 3. Miguel de Unamuno. The Tragic Sense of Life in Men and Nations . trans. Anthony Kerrigan. Princeton: Princeton University Press. 1972. 305-6. 4. E.M. Cioran. On the Heights of Despair . trans. Ilinca Zarifopol-Johnston. Chicago: University of Chicago Press. 1992. 9-10. 5. Giacomo Laderchi. S. Caeciliae Virg[inis] et Mart[yris] Acta. . . Rome. 1723. 38. 6. Georges Bataille. On Nietzsche . trans. Bruce Boone. London: Continuum. 2004. 135. See Nicola Masciandaro. “ Half Dead: Parsing Cecilia .” A Commentary on Eugene Thacker’s "Cosmic Pessimism" Gary J. Shipley Pessimism is the refusal to seek distraction, the refusal to remodel failure into a platform for further (doomed) possibilities, the refusal of comfort, the acceptance of the sickness of healthy bodies, the cup of life overflowing with cold vomit. If, as Ligotti suggests when discussing Invasion of the Body Snatchers , 1 humans prefer the anxieties of their familiar human lives to the contentment of an alien one, then the pessimist, we could argue, represents some perverted combination of the two, preferring (presuming he has a choice) the defamiliarization of human life to the contentment of its unquestioned mundanity. The quasi-religious state of mind that Wittgenstein would mention on occasion, that of “feeling absolutely safe,” 2 is a state the pessimist could only imagine being approximated by death, or perhaps some annihilative opiate-induced stupor. This Wittgensteinian commingling of certainty and faith looks every bit the futile gesture, a mere rephrasing of collapse or partial collapse. The only certainty open to the pessimist is that of the toxic formula of life itself—a formula known and lacuna-free. Certainty, far from being the gateway to deliverance, becomes the definitive impediment; and the possibility of salvation, as long as it remains, becomes crucially reliant on postulations of ignorance, epistemic gaps, a perennial incompleteness: “the perfect safety of wooed death […] the warm bath of physical dissolution, the universal unknown engulfing the miniscule unknown.” 3 The height of Leibniz’s Panglossian insanity nurtured the idea that our knowing everything—via the universal calculus—could be accurately described a triumph, as opposed to a nightmare in which our every futility is laid bare. Stagnancy and boredom are perhaps two of the greatest ills of Western civilisation, and the most potent pessimism tells you that you’re stuck with both. The most we can hope for, by way of salvation, is to throw open our despair to the unknown. The fact that Schopenhauer’s pessimism stopped short of morality and allowed him to play the flute, as Nietzsche complained, highlights the predicament of a man who despite having adorned nothingness with a smiling face still found himself alive. The demand here is that it be felt: a cross-contamination of intellect and emotion. The safety net of numerous parentheses makes for a failed philosophy, rather than a philosophy of failure. Depressives make bad pessimists, because, unless they choose to die, living will always infect them with necessities of hope, forcing them to find something, anything (all the various “as ifs”) to make existence tolerable. For as Cioran observed, while “[d]epressions pay attention to life, they are the eyes of the devil, poisoned arrows which wound mortally any zest and love of life. Without them we know little, but with them, we cannot live.” 4 And even when cured of our depressions we’ll find ourselves consumed, eaten alive by the hyper-clinical (borderline autistic) mania that replaces them: a predicament captured all too clearly in the microscriptual fictions of Robert Walser, where spectral men and women stifle their depressive madness with protective comas of detail, their failed assimilations buried beneath thick crusts of remote data. Like Beckett’s Malone their stories may have ended, but cruelly their lives have not. Pessimism is an extraneous burden (a purposeless weight) that makes everything else harder to carry, while at the same time scooping it out and making it lighter. If pessimism had a sound it would be the harsh non-noise of tinnitus—the way that every person would hear themselves if they refused their distractions long enough to listen: a lungless scream from the extrasolar nothing of the self. The music of pessimism—if indeed we can imagine such a thing—is the reverberating echo of the world’s last sound, conjectured but never heard, audible only in its being listened for. The one consolation of this hollow paradox of audibility being, that “he will be least afraid of becoming nothing in death who has recognized that he is already nothing now.” 5 The pessimist suffers a derangement of the real, a labyrinthitis at the nucleus of his being: he’s the stumbling ghost relentlessly surprised that others can see him. If Cioran’s refusal is manifested in sleep (when even saying ‘no’ is too much of a commitment), then Pessoa’s resides in the dreams inside that sleep. Pessoa chooses to exploit the fact that he’s being “lived by some murmuring non-entity both shadowy and muddied” 6 by growing more voids to live him. His is a Gnostic breed of sleep, “sleeping as if the universe were a mistake,” 7 a sleep that dreams through Thacker’s cosmic pessimism (“a pessimism of the world-without-us.”, “the unhuman orientation of deep space and deep time” 8 ), through the critical error of there being anything at all when there could be nothing. The metaphysical pessimist is someone who, however well life treats them, still desires to wake from it, as from the poisonous air of a bad dream. Pessimism is a paradox of age, being simultaneously young and old; its youth residing in a refusal to accept the authority of existence (its rich history, its inherent beneficence), a refusal to “get over” the horror of what it sees with its perpetually fresh eyes, and its maturity in the unceremonious disposal of the philosophical playthings (those futile architectures) of adolescence. As Thacker remarks: “Pessimism abjures all pretenses towards system—towards the purity of analysis and the dignity of critique.” 9 A sentiment shared with Pessoa, who duly categorizes those that choose to enact this futile struggle: “The creators of metaphysical systems and of psychological explanations are still in the primary stage of suffering.” 10 If the pessimist has shared a womb with anyone, it’s with the mystic and not the philosopher. As Schopenhauer tells us: “The mystic is opposed to the philosopher by the fact that he begins from within, whereas the philosopher begins from without. […] But nothing of this is communicable except the assertions that we have to accept on his word; consequently he is unable to convince.” 11 The crucial difference between the mystic and the pessimist is not the latter’s impassivity and defeatism, but his unwillingness/inability to contain in any way the spread of his voracious analyticity, his denial of incompleteness, his exhaustive devotion to failure. The truth of our predicament, though heard, is destined to remain unprocessed. Like the revelations of B.S. Johnson’s Haakon (“We rot and there’s nothing that can stop it / Can’t you feel the shaking horror of that?” 12 ) the pessimist’s truths are somehow too obvious to listen to, as if something inside us were saying, “Of course, but haven’t we gotten over that?” Pessimism is simple and ugly, and has no desire to make itself more complex or more attractive. The true moral pessimist knows that the Utilitarian’s accounts will always be in the red. He can see that for all his computational containments, his only honest path is a negative one, and that such a path has but one logical destination: that of wholesale human oblivion. Thacker notes how at the core of pessimism lies the notion of “the worst,” through which death is demoted by the all-pervasive suffering of a life that easily eclipses its threat. And so with doom made preferable to gloom, death begins to glint with promise, “like beauty passing through a nightmare.” 13 But even among pessimists suicide is, for the most part, thought to be an error. Schopenhauer, for instance, regarded suicide a mistake grounded in some fundamentally naïve disappointment or other. Pessoa too thought suicide an onerous escape tactic: “To die is to become completely other. That’s why suicide is a cowardice: it’s to surrender ourselves completely to life.” 14 There is a call here to be accepting of and creative with the puppetry of your being, an insistence that it’s somehow a blunder to attempt to hide in death from the horrors you find inlife. 15 Tied up with this perseverance is the slippery notion of the good death, for maybe, as Blanchot warns, suicide is rarely something we can hope to get right, for the simple reason that “you cannot make of death an object of the will.” 16 “Even in cases where the entire corpus of an author is pessimistic, the project always seems incomplete,” 17 and this is not simply because the project itself belies something yet to be disclosed, but because the project itself is a thing waiting. It waits on a cure it knows will not come, but for which it cannot do anything (as long as it continues to do anything) but wait. NOTES 1. See Thomas Ligotti. The Conspiracy Against the Human Race . New York: Hippocampus Press. 2010. 91. 2. Ludwig Wittgenstein. “A Lecture on Ethics.” Philosophical Review . (74) 1. 1965. 8. 3. Vladimir Nabokov. Pale Fire . New York: Vintage. 1989. 221. 4. E. M. Cioran. The Book of Delusions . trans. Camelia Elias. Hyperion. 5.1. (2010): 75. 5. Arthur Schopenhauer. The World as Will and Representation. vol. 2 . trans. E .F J. Payne. New York: Dover. 1966. 609. 6. Eugene Thacker. “Cosmic Pessimism.” continent. . 2.2 (2012): 67. 7. Fernando Pessoa. The Book of Disquiet . trans. Richard Zenith. London: Penguin. 2002. 35. 8. Eugene Thacker. “Cosmic Pessimism.” continent. . 2.2 (2012): 68. 9. Ibid. 73. 10. Fernando Pessoa. The Book of Disquiet . trans. Richard Zenith. London: Penguin. 2002. 341. 11. Arthur Schopenhauer. The World as Will and Representation. vol. 2 . trans. E .F J. Payne. New York: Dover. 1966. 610-11. 12. B.S Johnson. “You’re Human Like the Rest of Them.” in Jonathan Coe. Like a Fiery Elephant: The Story of B.S. Johnson . London: Picador. 2004. 177. 13. Fernando Pessoa. The Book of Disquiet . trans. Richard Zenith. London: Penguin. 2002. 415. 14. Ibid. 199. 15. “Suicide is, after all, the opposite of the poem.” Anne Sexton. No Evil Star: Selected Essays, Interviews and Prose . ed. Steven Gould Axelrod. Ann Arbor: University of Michigan Press. 1985. 92. 16. Maurice Blanchot. The Space of Literature . trans. Ann Smock. Lincoln: University of Nebraska Press. 1989. 105. 17. Eugene Thacker. “Cosmic Pessimism.” continent. . 2.2 (2012): 75. (shrink)

ABSTRACT This article examines how Owen’s ideas and their application in his factory in New-Lanark were understood and judged by the two leading members of Geneva’s liberal élite, J.C.L. Simonde de Sismondi and Marc-Auguste Pictet, who wrote extensively on questions pertaining to the development of industry. While Pictet and Sismondi shared Owen’s concerns over the deleterious consequences of industrialisation, and examined with interest his proposals to resolve these problems, they were quick to distance themselves from his solutions, and rejected his (...) ideas on co-operation and shared ownership. The article concludes with an analysis of Sismondi’s work and his reflections on the two courses open to industrial civilisation: it could be either liberal, with all that entailed – competition, antagonism, conflict, but also liberty, imaginative and creative development – or ‘planned’, with the consequences that flowed from that: collective ownership, peace, security, but also an extinguishing of creative impulses, of inventiveness, and of the human spirit. (shrink)

© 2015, Springer-Verlag Berlin Heidelberg.Genetic studies have identified single nucleotide polymorphisms associated with the risk of prostate cancer. It remains unclear whether such genetic variants are associated with disease aggressiveness. The NCI-SPORE Genetics Working Group retrospectively collected clinicopathologic information and genotype data for 36 SNPs which at the time had been validated to be associated with PC risk from 25,674 cases with PC. Cases were grouped according to race, Gleason score and aggressiveness. Statistical analyses were used to compare the frequency (...) of the SNPs between different disease cohorts. After adjusting for multiple testing, only PC-risk SNP rs2735839 was significantly and inversely associated with aggressive and high-grade disease in European men. Similar associations with aggressive and high-grade disease were documented in African-American subjects. The G allele of rs2735839 was associated with disease aggressiveness even at low PSA levels in both European and African-American men. Our results provide further support that a PC-risk SNP rs2735839 near the KLK3 gene on chromosome 19q13 may be associated with aggressive and high-grade PC. Future prospectively designed, case-case GWAS are needed to identify additional SNPs associated with PC aggressiveness. (shrink)

Dans l'exégèse de l'épistémé classique, il y a un 'manque', une omerta ou une éclipse de la pensée éducative et universaliste de Comenius (J-A). Pourtant elle est décisive à bien des égards sur le plan de l'effectuation ou du dévoilement critique de la raison envisagée en tant que principe même de l'individuation. Alors même que l'on assiste à un regain d'intérêt croissant pour la philosophie de Spinoza et son éthique fondée sur le parallélisme du corps et de l'esprit, le problème (...) de l'expression en philosophie se pose à nouveau. Mais si ce parallélisme nous semble être une condition nécessaire de l'individuation, le parallélisme plus général de la ratio et de l'operatio appréhendé par Comenius nous apparaît comme une condition suffisante pour comprendre le passage du problème de l'individuation au problème de l'expression."--Page 4 of cover. (shrink)

Les travaux sociologiques ne manquent pas pour souligner la précarité de l’emploi des artistes et de leur carrière. Un questionnement émerge de ce constat : pourquoi des individus souhaitent-ils s’engager dans un secteur d’activité marqué du sceau de l’incertitude? Pourquoi et comment certains persistent-ils malgré les épreuves? En relatant les récits d’artistes en devenir, l’ouvrage de J-C. Pita Castro apporte un éclairage complémentaire au travail de L. Sibaud, qui analysait conjointement..

Dans cet article j’envisage la problématique du « discours rattrapé par la situation » non comme un fait rare, mais comme une propriété générique de tout événement social : l’organisation du discours en interaction (la conversation, une conférence, une performance poétique) suppose un contexte qu’il contribue réflexivement à structurer. Je souhaite le montrer en ayant recours à l’analyse de situations a priori extra-ordinaires, où des aspects troublants, angoissants, morbides font enfler des phénomènes humains structurant des pratiques sociales en général. Par (...) là, je m’appuierai sur une perspective endogène du contexte, et j’introduirai une discussion sur l’approche interactioniste vis-à-vis de notions telles que l’information, ou la normalité. (shrink)

Il est convenu de considérer dans la littérature scientifique que Delphes a eu, comme Délos, « Apollon pour rempart ». De l’arrivée des Amphictions, au plus tard au moment de ce qu’il est convenu d’appeler la Première Guerre sacrée (début du vie s. av. J.‑C.), jusqu’à la fin du paganisme, le sanctuaire et la cité de Delphes ont en effet été protégés par l’interdit religieux que les membres de l’Association internationale étaient chargés de faire respecter. Cette configuration politico-religieuse a évité (...) à la petite cité des Delphiens d’avoir à assumer la charge de défendre le riche sanctuaire. De cet idéal antique a résulté un vide scientifique et bibliographique, alors même que les études sur les fortifications ou, plus largement, sur les systèmes défensifs, ont été nombreuses ces dernières décennies. Les fouilles menées en 2017 et 2018 ont cependant permis en quelques semaines de renouveler entièrement le questionnement sur les fortifications de Delphes dans l'Antiquité. (shrink)

Dans le terrain sis au 135 rue Kanakari à Patras a été mise au jour une parcelle de la nécropole romaine du Nord‑Est, qui est organisée conformément aux normes des nécropoles de l’Italie et de ses colonies. Au total, onze tombes à ciste et un tombeau couvert d’une toiture en tuiles, dans un enclos, ont été dégagés. Ils ont été utilisés sans interruption du iiie s. au viie s. apr. J.‑C. À l’époque byzantine, la présence d’installations artisanales est attestée sur (...) une partie du terrain. Des 157 monnaies de bronze récupérées, nous présentons ici dix‑sept monnaies du Bas‑Empire et cinq monnaies byzantines, de la fin du iiie s. au début du viie s. apr. J.‑C., qui apportent une preuve supplémentaire de l’utilisation de la nécropole romaine du Nord‑Est de Patras à cette période. (shrink)

Cet article précise ce que Charles Taylor entend par « idéal moral », et montre que le philosophe défend une position qu’on peut globalement qualifier de « réaliste » du point de vue métaéthique : nos conceptions du bien ont une existence et une efficience propres, et ne peuvent pas être ramenées à de simples réactions instinctives, ni à l’expression de préférences personnelles, ni encore être considérées comme le résultat d’un « choix radical ». J’explique ce que Taylor désigne par (...) les concepts de « subjectivisme », d’« évaluation forte », d’« horizon de signification » et d’« identité », et montre en quoi ces concepts remettent en cause certains aspects des philosophies de Nietzsche et de Sartre. (shrink)

Le sentiment que j'ai de moi-meme a-t-il rien de commun avec la perception que les autres ont de moi? Et ce corps, qui me precede toujours, que dit-il a autrui de ma vraie nature, de mes gouts, de mon etre secret? Ainsi, aussi inseparable que je sois de mon apparence, celle-ci signale immanquablement celui que je ne suis pas tout a fait. En d'autres termes: mon corps est-il l'expression de mon moi ou mon moi est-il le prisonnier clandestin de mon (...) corps? Entre moi et ce qui est mien, la relation est donc bien moins d'ordre ontologique que linguistique ou stylistique. C'est ce qui fait du snobisme ou du dandysme deux figures de cet effort que chacun entreprend pour tenter de paraitre ce qu'il voudrait etre, et pour tenter d'affacer ce qui volontairement sien. N. G. (shrink)

Il n’est pas inhabituel de considérer l’imagination comme une conscience d’objets non réels, ayant la forme d’images internes ou de représentations privées de toute incarnation spatiale. Dans cet article j’interroge la phénoménologie de l’imagination de Husserl à partir de deux questions : l’imagination est-elle un type de conscience d’image? L’imagination, est-elle privée de toute incarnation spatiale? Après avoir reconstruit la distinction nette opérée par Husserl entre imagination et conscience d’image (l’imaginaire n’est pas une image mentale interne), j’explore la thèse de (...) Husserl, fort suggestive, selon laquelle toute imagination implique la projection du corps vécu. Loin d’être entièrement dépourvu de spatialité, l’imaginaire exhibe des caractéristiques quasi-spatiales, et il est fondé sur ce qui est « le plus propre » de mon corps vécu – cela même que, pour ainsi dire, j’amène toujours avec moi, même dans les envols les plus éloignés de mon imagination. (shrink)

Les vocations sont des chemins que la mémoire trace après-coup pour donner sens au parcours singulier qui nous mène de l'enfance à l'âge adulte. Aux lisières de l'adolescence, je me voyais chauffeur de train ou de taxi, même si je rêvais surtout de devenir journaliste. Je voulais écrire pour raconter ce que je voyais, pour rendre compte d'événements dont j'étais le témoin. L'essentiel était de prendre la route, d'explorer quelque chose qui n'avait été qu'entrevu ou d'en parler d'une manière originale. (...) La recherche en philosophie et l'enseignement de cette discipline devinrent mon métier. Sartre a raison de dire qu'on rate toujours sa vie, qu'on ne devient jamais celui ou celle qu'on aspirait à devenir. Les points d'arrivée ne sont pas forcément des points d'aboutissement. On croit achever quelque chose alors qu'on a creusé une brèche dans son devenir. Les crises, existentielles ou intellectuelles, peuvent avoir du bon. Elles réveillent le sens de la révolte, elles aiguisent l'envie d'un nouveau départ, elles invitent à d'autres commencements. Ce livre est le récit d'une tentative pour inaugurer dans ma quelque chose de neuf en la racontant. Un écrivain n'est pas quelqu'un qui vit de son écriture. Ce n'est qu'un nom, utile pour désigner celui qui ne sait pas ce qu'il est mais aspire seulement à exprimer quelque chose de lui-même"--Page 4 of cover. (shrink)

Cet article utilise la notion de convention afin de préciser une condition nécessaire à la performation du monde social. On considère ici que l’influence des théories économiques sur le monde social peut être analysée en termes de traduction de conventions scientifiques en conventions sociales. Une telle perspective nous amène à souligner un élément essentiel d’une telle traduction : pour performer le monde social, une notion théorique doit dans un premier temps prendre une posture empirique. On étudie plus particulièrement l’exemple emblématique (...) de la rationalité économique comme concept central d’un nouveau type de politique publique : l’économie des nudges. Classification J.E.L. : B41, C91, Z1. (shrink)

Cet article se propose de reprendre les discussions autour du principe d’identité des indiscernables (PIdI) en précisant le type d’entités qui pourraient y déroger. J’y défends l’idée que le rejet du PIdI ressortit à la possibilité de trois types de doubles : les répliques pures, ou reproductions parfaites, les doubles purs, doubles qui ne peuvent pas même être distingués par des relations spatio-temporelles, et enfin les coïncidents purs qui sont des doubles « superposés ». La thèse que je défends consiste (...) à montrer que l’existence de telles entités est non seulement concevable, mais même, pour les deux premières sortes, physiquement possible. Pour ce qui concerne la possibilité des coïncidents purs, le rejet de telles entités peut être appuyé indépendamment du PIdI sur un principe de parcimonie ontologique basé sur une indifférence causale. (shrink)

L’étude de la trentaine de monuments dédiés par des Delphiens permet d’en esquisser une lecture sociale et politique et de conclure que la société delphique a connu deux régimes successifs de l’offrande monumentale. Lors d’une première période (IVe-IIIe s. av. J.-C.), il ne semble pas y avoir de forte corrélation entre dédicace d’offrandes monumentales et exercice du pouvoir politique dans la cité. Au début du IIe s., alors même que la nature démocratique des institutions n’est plus contestable, le sommet de (...) la notabilité politique de Delphes décide de se mettre en scène à travers des monuments qui exaltent l’unité de la famille et l’excellence de ses membres. Le mouvement de concentration de l’exercice du pouvoir politique dans un milieu étroit lors de la seconde moitié du Ier s. av. J.-C. a pu s’appuyer sur des pratiques de distinction sociale déjà courantes depuis plus d’un siècle. (shrink)

Il s’agit ici de présenter une version raffinée du libéralisme de la peur de Judith Shklar : le libéralisme de la prudence. Après en avoir brièvement présenté les grandes lignes et les principales faiblesses, j’esquisse les contours du libéralisme de la prudence et montre comment il réalise, mieux que libéralisme de la peur, le programme minimaliste poursuivi par Shklar. Je montre ensuite comment le libéralisme de la prudence nous permet de sortir du dilemme libéral posé par la tradition postrawlsienne : (...) justifier le libéralisme sur des bases morales, au risque de le priver de neutralité, ou le justifier sur des bases réalistes hobbesiennes, au risque d’en faire l’otage des rapports de force changeants. Enfin, j’examine comme le principal défaut apparent du libéralisme de la prudence – à savoir son ascétisme programmatique – est en fait son principal mérite. (shrink)

Cet article porte sur le déterminisme compatibiliste de Kazimierz Twardowski. Dans un premier temps, j’explique ce qu’est le déterminisme selon Twardowski et pourquoi il s’agit d’après lui d’une position plus probable que l’indéterminisme. Dans un deuxième temps, je présente son analyse du concept d’imputation [poczytywanie] – très proche de ce qu’on appelle en philosophie pénale la character theory of excuses – qui lui permet de concilier déterminisme et imputation. Cette analyse pose qu’un acte ne peut être imputé que s’il émane (...) du caractère de l’agent. Dans un troisième temps, j’expose son analyse du concept de responsabilité. Dans un dernier temps, je montre que Twardowski penche vers l’incompatibilisme lorsqu’il est question du remords ou du sentiment de responsabilité, mais qu’il ne pense pas que cela doive nous conduire au scepticisme éthique. Cet article comporte en annexe une traduction d’une publication synthétique de Twardowski sur ce sujet. (shrink)